Table des matières
- Est-ce que mon chien est dominant ?
- Les 7 conseils lorsque l’on a un chien agressif avec les autres chiens
- Pourquoi mon chien a peur des autres chiens ?
- Le chien en balade : les bons comportements
- Les raisons d’un comportement inadéquat en balade
- Pour que la balade soit un plaisir pour vous deux !
- En bref
- Pour résumer
- La peur des autres chiens
- Un traumatisme
- La fuite, première parade du chien qui se sent menacé
- A ne surtout pas faire
- Comment l’aider à refaire confiance en ses congénères ?
- Mon chien aboie sur les gens dans la rue
- Faites ce qui est important et ne faites plus ce qui ne sert à rien
- Reconnectez-vous ou connectez-vous plus l’un à l’autre
Est-ce que mon chien est dominant ?
En tant qu’éducatrice canin, j’entends souvent les maîtres me dirent : » mon chien agresse ses congénères car il est dominant « . C’est un raccourci un peu dangereux et surtout complètement dénué de sens.
Je m’explique : le statut de » dominant » est un statut fluctuant. C’est à dire qu’un chien pourra chercher à s’imposer face à chien A et complètement se soumettre face à un chien B. La dominance ne doit absolument pas être perçue comme un trait de caractère chez votre chien !
Les 7 conseils lorsque l’on a un chien agressif avec les autres chiens
Conseil n°1 : si votre chien a moins d’1 an, vous pouvez envisager la castration afin de limiter la montée de testostérone qui, pour certains chiens, viendra accentuer l’esprit de concurrence avec les autres mâles.
Attention tout de même, la castration n’aura pas nécessairement un effet sur le comportement de votre chien. Une étude réalisée par le Dr Joël Duhasse montre même certains effets pouvant aggraver le » mauvais » comportement du chien en question. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire.
Conseil n°2 : privilégiez des rencontres contrôlées ! Si vous n’êtes pas sûr que cela va bien se passer, nul besoin de prendre le risque. Il ne s’agit pas non plus de prendre un chien » au hasard » pendant une de vos promenades et espérer que cela se passera bien. Ainsi, pour mettre toutes les chances de votre côté et pour réellement contrôler la situation, privilégiez des rencontres :
- avec un chien de sexe opposé,
- avec un chien tolérant et équilibré (qui possède les codes canins),
- avec un chien de gabarit similaire,
- dans un endroit neutre et sécurisé où les chiens pourront évoluer librement.
Conseil n°3 : ayez une attitude cohérente et rassurante pour votre chien. C’est facile à dire, j’en conviens, mais si vous avez peur ou si vous vous énervez dès que votre chien commence à se montrer agressif, il prendra votre inconfort comme une raison valable d’agresser. Ainsi, soyez sûr de vous : soit vous laissez les chiens se rencontrer et dans ce cas, respectez bien le conseil n°2, et n’influencez pas le comportement de votre chien, soit vous ne jugez pas opportun de procéder à la rencontre et vous passez votre chemin comme si de rien n’était.
De même, si vous décidez de mettre en place une rencontre, et que des grognements commencent à se faire entendre, n’intervenez pas tout de suite, sauf pour dire éventuellement d’une voix très posée : » c’est coooool « . Si vous vous énervez et/ou interrompez l’échange entre les deux chiens, cela ne fera qu’empirer la situation.
Ainsi, il est toujours préférable de laisser deux chiens communiquer ensemble, et les grognements sont une forme de communication.
Conseil n°4 : habituez positivement votre chien au port de la muselière afin qu’il n’y ait pas de dommages physiques lors d’une éventuelle confrontation violente. La muselière est un outil de sécurité, qui vous permettra, en plus, d’être beaucoup plus détendu lors de l’échange.
Conseil n°5 : renforcez l’obéissance de votre chien pour pouvoir avoir un contrôle sur lui. Lorsqu’un chien devient agressif, que ce soit pour n’importe quelle raison, il devient souvent ingérable. Le renforcement de l’obéissance pourra alors vous permettre de récupérer l’attention de votre chien dans des moments de grande réactivité.
Souvent, les maîtres de chiens agressifs me disent : » je ne comprends pas, à la maison il m’écoute pourtant « . Et c’est bien normal, à la maison il n’y a pas de si grandes stimulations… Il faut donc renforcer l’obéissance de base, d’abord dans le salon, puis dans le jardin, puis en balade dans un lieu calme, puis dans un parc, etc.
L’important dans l’éducation d’un chien est d’y aller par étape et ne pas chercher à aller trop vite au risque de détruire tout le travail fait en amont.
Conseil n°6 : faites appel à un éducateur canin professionnel qui propose à la fois des leçons individuelles mais aussi des leçons éducatives en groupe par le biais de balades collectives par exemple. Cela pourra être un bon exercice pour votre chien, car il intégrera ainsi un groupe déjà constitué. Et un chien agressif ira moins » attaquer » au sein d’un groupe déjà consisté tout simplement parce qu’il n’aura pas les épaules pour attaquer tous les chiens.
De plus, un chien mâle par exemple qui attaque principalement les mâles, sera moins tenté de le faire au sein d’un grand groupe car il préférera en général jouer avec les femelles.
Toutefois, ce conseil est valable seulement si vous choisissez un club professionnel avec une communauté déjà présente. Je m’explique, pour que ce genre de travail soit pertinent et efficace, n’allez pas voir un éducateur canin qui propose des leçons collectives que de temps en temps et rarement avec les mêmes chiens. Par exemple, moi même éducatrice canin, je propose des leçons de groupe mais il est très rare que ce soit les mêmes personnes qui y participent car je ne fonctionne pas du tout comme un » club « .
Préférez alors des clubs professionnels (si possible) où vous serez encadré par un éducateur canin professionnel et où vous rencontrerez régulièrement les mêmes chiens.
Attention, un bilan et un suivi individuel devront obligatoirement être faits afin de savoir si cette activité conviendra réellement à votre chien et sera réellement pertinente dans la résolution de vos problèmes.
Conseil n°7 : soyez conscient du fait que votre chien ne pourra pas nécessairement s’entendre avec tous les chiens. C’est incohérent de se dire qu’un chien peut accepter tous les contacts avec ses congénères. Vous appréciez tout le monde vous ?
Sans que cela ne devienne problématique et contraignant au quotidien, il faut bien avouer qu’un chien reste un chien. Par exemple, j’ai un Border Collie de 5 ans, non castré, qui, à l’âge de 2 ans s’est mis à attaquer les mâles. C’est clairement dû à la testostérone mais aussi dû à quelques mauvaises expériences non contrôlées (comme quoi, ça arrive à tout le monde). Et bien je prends mon chien comme il est et ne vais pas lui faire subir des rencontres avec d’autres mâles si je sais que ça ne se passera pas bien. Je préfère davantage renforcer ma relation avec lui, le fait qu’il » laisse » lorsque je lui demande et qu’il parvienne à lâcher l’affaire sur indication.
Aucun chien n’est parfait, et aucun maître non plus. Ne soyez ni trop dur avec votre chien, ni trop dur avec vous même. Il est parfois nécessaire de s’adapter au caractère et aux » réflexes » de son chien. Toutefois, tous les conseils exposés ci-dessus devront être mis en place pour tout de même permettre une cohabitation harmonieuse et une vie quotidienne sereine.
Pourquoi mon chien a peur des autres chiens ?
La première chose à faire pour aider un chien qui a peur des autres chiens est de l’accepter tel qu’il est. Puis, il faudra lui redonner confiance et sécurité.
Si votre chien montre des signes de peur à l’approche d’un autre chien, la meilleure attitude est de rester calme et d’avoir un comportement neutre. Si vous essayez de le rassurer en lui parlant doucement, il pourrait l’interpréter comme une justification de sa peur. Il pourrait aussi continuer à avoir ce comportement pour attirer votre attention.
Vous ne devriez pas non plus le forcer à être dans une situation stressante : il pourrait être encore plus traumatisé et perdre confiance en vous. De plus, ceci ne l’aidera en rien à surmonter sa peur. Découvrez si votre chien est stressé à cause de cette situation.
Au début, le plus facile pour votre ami à quatre pattes est d’éviter les rencontres avec d’autres chiens. Vous pouvez l’aider avec trois techniques différentes :
- La désensibilisation consiste à introduire la situation stressante progressivement jusqu’à ce qu’elle ne cause plus de stress. Il suffit de garder votre chien à quelques mètres des autres chiens et de réduire peu à peu cette distance au cours des promenades, en fonction de l’évolution et de l’amélioration de l’attitude de votre chien. Vous pouvez aussi commencer par organiser des rencontres avec des chiens très doux et calmes puis lui présenter progressivement des chiens plus énergiques et impressionnants.
- L’accoutumance consiste à enseigner au chien à ne pas réagir à la situation stressante : multiplier les sorties pendant lesquelles vous allez rencontrer d’autres chiens permet à votre chien de s’habituer à eux et de comprendre qu’ils ne sont pas une menace. Si vous appliquez cette méthode, attention à ne pas mettre votre chien dans une situation trop stressant pour lui : cela ne ferait qu’aggraver la situation.
- Le contre-conditionnement permet d’associer la situation stressante à une expérience positive. Par exemple, vous pouvez jouer avec votre chien quand d’autres chiens ne sont pas loin afin de lui faire associer ce moment avec le jeu et qu’il se détende en présence d’autres chiens.
Il est possible d’appliquer ces trois méthodes à la fois. Le plus important est de respecter le rythme d’apprentissage de votre chien. C’est un processus qui peut prendre du temps, en fonction de chaque chien. Si vous sentez que vous ne pouvez pas faire face à la situation seul, n’hésitez pas à consulter un professionnel du comportement canin qui pourra vous conseiller sur le cas concret de votre chien.
Les chiens sont des animaux sociaux, qui ont besoin d’interagir avec leurs pairs. Aider votre chien à surmonter sa peur pour qu’il puisse avoir des rapports avec d’autres chiens est une grande démonstration d’amour.
Il n’écoute rien, tire sur sa laisse, aboie à tort et à travers, n’obéit pas aux ordres : la balade avec votre chien, c’est tout, sauf un moment de détente ! Mais pourquoi se conduit-il ainsi ? Et quelles solutions apporter à ce comportement ?
Le chien en balade : les bons comportements
Depuis toujours, votre chien n’en fait qu’à sa tête lorsque vous le promenez. Vous en arrivez à ne plus savoir quel devrait être un comportement normal ! Un chien en balade, c’est :
– Un animal qui marche en laisse. La marche en laisse s’apprend dès le plus jeune âge. Il doit
marcher à votre rythme et vous devez tenir la laisse relativement courte. Elle ne doit jamais
être tendue.
– Un animal qui prend contact sereinement avec ses congénères. Quand un chien en croise un
autre, les interactions sont inévitables, et même souhaitables ! C’est une façon de
sociabiliser. On se renifle, on peut même laisser échapper quelques jappements de
communication, mais l’animal ne doit pas aboyer de toutes ses forces, ni avoir un
comportement exagérément joueur ou émotif.
– Une fois libéré de sa laisse (au parc, par exemple), il va rester dans un périmètre à portée de
vue, jouer avec ses copains, mais avant tout obéir à vos ordres : si vous le rappelez, il revient.
Les raisons d’un comportement inadéquat en balade
Si votre chien passe son temps à tirer sur la laisse, s’en prendre aux autres chiens qu’il croise ou qu’il aboie sans cesse, il peut agir ainsi pour les raisons suivantes :
– Il ne voit pas assez d’autres chiens. Votre compagnon a absolument besoin de côtoyer
régulièrement ses pairs pour apprendre à vivre en société. Sans cela, à chaque fois qu’il
croisera un congénère, il sera soit hyper-excité, soit apeuré, ce qui peut provoquer de
l’agressivité.
– Il est hyperémotif et a tellement envie de jouer qu’il est submergé par ses propres ressentis !
C’est le cas d’animaux qui ne sortent pas suffisamment souvent ou pas assez longtemps.
La/les balade(s) quotidienne(s) doivent lui permettre de se détendre et d’être stimulé par
son environnement. Il a aussi besoin d’être libéré de sa laisse régulièrement ; équipez-le d’un
traceur Weenect Pets si vous craignez qu’il ne s’éloigne trop.
Pour que la balade soit un plaisir pour vous deux !
Pour apprendre à votre compagnon à bien se comporter en balade, il va falloir vous armer de
patience et de temps !
– La clé, c’est de sortir. Beaucoup, souvent, suivant le goût et l’énergie de votre chien ! Un
animal qui ne se dépense pas assez sera frustré. Chaque sortie se transforme alors en
défouloir où votre chien court partout, n’obéit pas, n’écoute rien, se rue sur les autres… Et
vous pourriez être tenté de moins le sortir pour cette raison. Halte au cercle vicieux !
– Ritualisez les balades. Promenez-le dans des espaces qu’il apprécie et où il peut retrouver
des repères (jeux, autres chiens). Sélectionnez deux ou trois lieux où vous vous rendrez
alternativement. Rapidement, votre chien va reconnaître le trajet du jour. La perspective
d’un moment agréable dans un environnement connu calme l’excitation et l’anxiété. Au
retour à la maison, prenez l’habitude de lui donner un jouet spécial ou une friandise pour
rendre la fin de la promenade moins frustrante.
En bref
Animal domestiqué, le chien n’en reste pas moins un être social qui a besoin du contact avec ses congénères. Sans cela, il ne parviendra pas à intégrer les codes de la vie en société et se montrera ingérable. La promenade renforce son éducation et est bénéfique physiquement comme
mentalement ; accordez-lui du temps !
Puis, on répétera de façon très régulière les séances pour permettre une habituation. Oui, le chien apprend également par habituation c’est à dire avec la répétition de l’exercice. On commencera par l’emmener régulièrement dans des endroits vastes où il pourra voir, au loin, des chiens, sans rentrer en contact avec eux. On restera à distance, et surtout, on ne fera pas durer la séance trop longtemps car on ne veut pas que notre chien assimile ces séances d’éducation ou rééducation à quelque chose de pénible et négatif.
Ensuite, si vous entreprenez d’emmener votre chien dans des endroits où il y a une forte fréquentation canine, pensez toujours à lui proposer des temps de détente, loin des autres chiens, afin qu’il puisse » souffler » un peu. Mais surtout, proposez des promenades régulières à votre chien afin qu’il comprenne que les sorties ne sont pas synonymes de danger, bien au contraire. Et c’est vraiment avec la répétition et la régularité que vous réussirez à obtenir des résultats. Vouloir aller trop vite n’est absolument pas adaptée à un apprentissage fiable et solide. C’est pour cela qu’il est très important de toujours bien observer et connaitre son chien afin de bien anticiper ses réactions et avoir conscience de ses limites.
Enfin, vous pouvez apprendre à votre chien que la présence d’autres chiens engendre pour lui quelque chose de positif. On appelle cela le contre conditionnement afin qu’il puisse assimiler quelque chose, qui était à la base, négatif, à quelque chose de positif. Je m’explique : si vous avez peur des chevaux mais qu’à chaque fois que vous en voyez un, on vous donne un billet de 500€, je mets ma main à couper qu’au bout d’un certain temps, plus ou moins long selon les individus, voir des chevaux sera plutôt positif pour vous.
Et bien proposez la même chose à votre toutou, je pense notamment à une séance de jeu que vous pourriez proposer à votre chien lorsque vous voyez, au loin, d’autres chiens. Ainsi, il se fixera davantage sur vous et ne fera finalement plus attention aux autres chiens qui évoluent au loin. Cela aura comme double avantage, en plus, de renforcer votre relation car le jeu est un très bon moyen de création et/ou de renforcement de la relation maitre/chien.
Pour résumer
Si vous avez un chien craintif et qui a peur des autres chiens, pensez à :
- Chercher la source, la cause du problème afin de le régler de manière efficace et adaptée.
- Ne jamais valider / renforcer / caresser un chien qui a peur.
- Éduquer ou rééduquer par étapes.
- Ne pas aller trop vite dans l’apprentissage au risque de traumatiser davantage le chien.
- S’adapter au rythme d’apprentissage du chien.
- Proposer des rencontres congénères régulières et toujours positives.
- Proposer des séances courtes mais répétées.
- Être patient et assidu dans la démarche d’éducation ou rééducation.
- Travailler par imitation, association et habituation.
- Avoir toujours la bonne attitude, être maitre de soi avant d’être maitre de son chien.
La peur des autres chiens
Séparé trop tôt de sa famille, le chiot est privé de tout cet apprentissage et peut ainsi développer divers troubles comportementaux. Ceux-ci deviennent difficiles à corriger lorsque l’animal grandit.
Un traumatisme
Des expériences désagréables ou traumatisantes rendent aussi le chien craintif vis-à-vis de ses congénères, même si elles proviennent d’individus d’autres espèces.
Un chien ayant subi de mauvais traitements de la part d’humains peut très bien se mettre à avoir peur des autres chiens. Une chienne marquée par une tentative de saillie particulièrement traumatisante a également toutes les chances de vouloir fuir ses congénères par la suite.
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La fuite, première parade du chien qui se sent menacé
Le chien qui a peur des autres représentants de son espèce ou de tout autre élément va principalement chercher à fuir ce qu’il perçoit comme une menace. Il tente alors de se réfugier entre les jambes de son maître s’il est dehors ou sous un meuble s’il est à l’intérieur.
S’il se retrouve acculé et n’a plus aucune possibilité de fuir, son seul recours devient l’agressivité. Le chien apeuré, se sentant pris au piège, se voit dans l’obligation d’user de son mordant face à son congénère.
Des accidents sont alors susceptibles de survenir, aussi bien lors de la fuite (être percuté par une voiture, par exemple) que lorsque le chien cherche à se défendre.
A ne surtout pas faire
Certains maîtres dont les chiens sont craintifs ont tendance à les noyer sous les caresses lorsqu’ils sont confrontés à d’autres chiens. Il s’agit d’une erreur, car ce comportement conforte le chien dans sa conviction qu’il était menacé et qu’il avait raison d’avoir peur.
D’autres cherchent à solutionner ce problème en les y confrontant brutalement. Ils les forcent à rencontrer d’autres chiens ou à évoluer dans des endroits où leurs congénères sont présents en masse. Là encore, c’est une attitude contreproductive qui ne fait qu’aggraver le stress et les traumatismes.
Comment l’aider à refaire confiance en ses congénères ?
Il convient, au contraire, d’adopter une attitude neutre : quand un chien s’approche du sien, le mieux à faire et d’agir le plus calmement possible. Les chiens ressentent l’agitation et le stress de leurs maîtres, comme ils en perçoivent la sérénité.
A lire aussi : « Pourquoi mon chien pleure ? »
Il s’agira ensuite de désensibiliser l’animal en le confrontant à ses congénères à petites doses. Pour cela, l’idéal serait de s’entendre avec d’autres maîtres qui possèdent, eux, des chiens calmes et tolérants. Dans un premier temps, on laissera son chien observer l’autre de loin, puis on diminuera la distance qui les sépare au fur et à mesure, sur plusieurs séances.
L’étape suivante consistera à associer un sentiment positif à une situation désagréable : jouer avec lui, lui offrir des friandises, dans un endroit fréquenté par d’autres chiens.
Petit à petit, le chien sera habitué à la présence de congénères et en aura beaucoup moins peur d’eux. Le plus important est d’observer attentivement ses réactions à chaque étape pour n’en brûler aucune et le laisser progresser à son rythme.
Mon chien aboie sur les gens dans la rue
Faites ce qui est important et ne faites plus ce qui ne sert à rien
Lorsque votre chien aboie sur des gens dans la rue, ça peut vous mettre très mal à l’aise. C’est normal. Si vous n’étiez pas mal à l’aise, ce ne serait pas un problème pour vous. Vous seriez quelqu’un qui n’a pas de savoir-vivre. Donc tant mieux que soyez mal à l’aise.
Maintenant la question est : qu’est-ce que cette gêne, cette honte ou cette colère ou cette angoisse que vous ressentez, vous fait faire ?
Ce que vous ressentez vous pousse (probablement) à vous comporter de la mauvaise façon. La peur que votre chien ressent le pousse à aboyer, c’est le même principe. Alors, vous, vous pouvez vous raisonner. Par exemple, alors qu’à l’intérieur de vous-même, vous n’êtes pas bien du tout, vous pouvez marcher en ayant l’air naturel 🙂
En revanche, n’essayez pas de raisonner votre chien.
Vous pouvez arrêter de dire » non » ou de crier ou de réagir pour interdire. Ne dites rien. Ni pendant, ni après l’aboiement.
Si vous avez viscéralement besoin de dire quelque chose, le mieux est encore de vous excuser auprès de la personne sur qui votre chien a aboyé. Si vous pensez que c’est inutile (ce qui est peut-être le cas avec des gens qui sont très en colère !), dites-vous que c’est tout aussi inutile de dire non, crier, réprimander, faire la morale, lui dire de s’assoir etc. une fois que votre chien a aboyé.
- retenez-le s’il s’élance en aboyant, bien-sûr
- ne le touchez pas s’il reste près de vous
- ne lui dites pas de se taire etc.
- ne dites rien, c’est trop tard
- et surtout partez
Partez : offrez de la distance à votre chien qui ne demande que ça. Mais surtout évitez ces incidents. Ce qui va suivre peut vous aider.
Reconnectez-vous ou connectez-vous plus l’un à l’autre
Votre chien aboie sur des gens parce qu’il est effrayé. Votre chien ne veut pas être près des gens qui lui font peur (et encore moins être touché). Continuer d’en voir de trop près tous les jours va vous empêcher de lui apprendre qu’il n’y a pas de raison d’aboyer (puisqu’il » constate » à chaque fois que c’est efficace).
Si vous vivez dans un lieu très fréquenté, il va falloir ruser. Sortir certains jours un peu plus tôt ou un peu plus tard que d’habitude, prendre des rues plus calmes, vous arrêter et rester dans un coin en retrait en attendant que tout le monde soit descendu du bus, et ce genre de choses.
Mais ceci n’a pas à être horrible et contraignant et pénible.
C’est à vous de décider si vous évitez des gens/des situations dans l’angoisse, ou si vous le faites en étant relativement détendu(e). N’oubliez pas que votre état d’esprit compte énormément puisque quand vous êtes vous-même trop mal à l’aise, vous avez des réflexes qui n’aident pas votre chien. Jouez à éviter les gens (ou éviter certaines personnes/situations, etc. après avoir fait le point en remontant dans le temps pour songer à ce qui/qui/quand/où fait peur à votre chien).
Maintenant que vous êtes dans le bon état d’esprit, vous allez pouvoir apprendre quelques bons comportements à votre chien. Ces comportements, justement, vous aident à garder vos distances. Et en vous exerçant à le faire, vous allez voir que vos réactions vont changer. Associez de nouveaux mots à des comportements spécifiques , par exemple » traverse « , à dire au moment où votre chien descend du trottoir pour traverser avec vous.
Votre chien peut apprendre ces nouveaux comportements si vous ne vous mélangez pas les pinceaux. Ne dites pas » allez » au lieu de » traverse » (et de toute façon, évitez de dire » allez « , qu’on a tendance à dire pour tout et n’importe quoi). Multipliez les occasions de pouvoir répéter un mot plusieurs fois d’affilée. Une rue calme et vide de circulation s’offre à vous : traversez-la à plusieurs reprises en disant traverse quand votre chien descend du trottoir.
Vous associez des mots précis à des comportements précis, ça se produit tous les jours plusieurs fois par jour, bientôt vous pourrez lui demander effectivement de le faire ; pour le moment votre chien ignore ce que ces mots signifient.
Après avoir répété 15 fois » traverse » à chaque promenade, chaque jour, pendant disons une semaine, pile quand votre chien descend du trottoir avec vous, dites » traverse » mais cette fois-ci sans descendre du trottoir (mais bon, vous l’aidez un peu, en faisant mine de vous apprêter à traverser). Si votre chien descend du trottoir, fêtez cette merveilleuse victoire et donnez-lui un petit bonbon pour chien.
Il a compris ce que veut dire » traverse « . Vous allez pouvoir traverser vite fait bien fait pour éviter certaines personnes/circonstances si nécessaire et sans que votre chien ne soit forcé à le faire parce que vous avez besoin de tirer un peu sur la laisse (ce n’est qu’un exemple, il y a d’autres comportements très utiles à apprendre en promenade).
Le fait que votre chien vous accorde plus d’attention dans la rue est vraiment très important. Pour vous éloigner plus facilement quand c’est nécessaire et pour être plus cool et changer vos réflexes, mais pas seulement. Plus vous le sollicitez dehors, moins votre chien est attentif aux personnes qu’il trouve terrifiantes. Pour y parvenir, vous devez rester » connecté » à votre chien pendant les promenades.
Etre plus » connectés » l’un à l’autre n’est pas incompatible avec le fait que votre chien » profite » d’être dehors. C’est très différent de non, arrête, dépêche-toi, allez, tais-toi, ça suffit… Ce que vous devez faire, c’est donner plus d’opportunités à votre chien de faire des choses gratifiantes. Si c’est gratifiant, de toute évidence ce n’est pas pénible.